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Une très mauvaise idée

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MessageSujet: Une très mauvaise idée Une très mauvaise idée Icon_minitimeLun 9 Mai - 4:24

Une très mauvaise idée Apk12 Une très mauvaise idée -i840.photobucket.com-albums-zz323-GhostDoll-Alice-3157860
Matthew & Jonathan
« Une très mauvaise idée »


Ça n’était pas une bonne idée.

Jonathan avait compris cela dès qu’il avait vu, pour la troisième fois, le même gecko accroché sur le même arbre. Pourtant, à la base, cela semblait être un excellent plan : il y avait un wagon plein de plantes exotiques, sauvage et laissé à l’abandon, donc potentiellement plein de plantes susceptibles de se fumer. Il y pensait depuis un petit moment. Chaque fois qu’il évitait avec soin ce wagon en particulier, il se demandait s’il n’y avait pas derrière la porte un paradis qui n’attendait que lui.
Il avait pris sa décision la veille. Il suffirait de se préparer un minimum, prévoir de bonnes chaussures, un sac pour ramasser ses trouvailles, un peu d’eau et de la nourriture pour un pique-nique. Puis il en avait parlé à Matthew. Ce serait plus amusant à deux, hein ? Et puis une balade en forêt avec un ami, c’était toujours marrant : ils pourraient s’arrêter et discuter sous les arbres en mangeant des sandwiches et des beignets à la confiture. Et puis quand ils auraient trouvé ce que Jonathan cherchait, ils rentreraient et apprécieraient les bienfaits d’une bonne nuit de sommeil. Avec un peu de chance, pendant leurs aventures, ils verraient un ou deux animaux exotiques, moins farouches que les autres, venus réclamer un bout de pain ou quelques chips. Il ne lui avait pas parlé des plantes. Du moins, il avait juste parlé d’en rajouter quelques unes à son herbier, sans trop insister. Matthew n’aimait pas trop l’odeur de la cigarette, et J. n’était pas du genre à parler de ses petits penchants secrets.

Mais non, ça n’était pas du tout une bonne idée.

Tout avait bien commencé. Ils étaient entrés dans le Wagon Jungle et s’étaient émerveillés devant le bazar qu’il y avait là-dedans. Matthew avait même sauté de joie. Jonathan, plus réservé, s’était contenté d’un sourire d’une oreille à l’autre et d’étoiles dans les yeux, ce qui était déjà beaucoup. Puis ils s’étaient enfoncés sous les frondaisons. Le Cinderella était décidément un train étonnant. Comment croire que, dans un wagon, une jungle aussi immense pouvait croître presque librement ? Des oiseaux aussi variés que nombreux emplissaient l’air de leurs chants sans jamais se montrer. Les plantes s’entremêlaient et laissaient voir de splendides fleurs colorées que butinaient de drôles d’insectes et même, J. l’aurait juré, des oiseaux-mouches.
Ils avaient marché assez longtemps – comment était-il possible, d’ailleurs, qu’ils n’aient pas atteint le fond du wagon ? Jonathan avait récolté quelques plantes qu’il avait fourrées dans son sac à dos, puis ils avaient décidé de se reposer un instant pour manger des beignets. Ils s’étaient donc installés à l’ombre, sur un tapis de feuilles sèches, pour grignoter. Ils n’avaient pas vu un seul animal. D’ailleurs, après quelques instants, ils avaient tous les deux remarqué qu’un drôle de silence s’était tout à coup établi. Il valait peut-être mieux repartir...
Écourtant leur petite balade, les deux amis s’étaient donc mis en route vers ce qui leur semblait être le chemin du retour. Oui, sauf qu’ils marchaient depuis deux fois plus longtemps qu’ils ne l’avaient fait à l’aller, et qu’ils ne voyaient toujours pas le bout de ce fichu wagon. Sans compter qu’ils venaient de repasser pour la troisième fois, donc, devant l’arbre au gecko. Jonathan était d’un naturel optimiste : il ne sert à rien de s’inquiéter pour si peu de choses. Ils allaient bien finir par trouver la sortie, le wagon n’était pas interminable. Aucun animal ne s’était montré, mais le silence était toujours aussi pesant.
Mais il n’était pas tout seul dans cette galère, et Matthew n’était pas aussi zen que lui. À force de se prendre des branches dans la figure – malgré les efforts de J. pour lui ouvrir le chemin – et de buter sur des racines sournoises, son ami allait finir par perdre patience. Sans compter qu’ils avaient cru entendre un mouvement dans les broussailles à deux reprises, une fois sur leur gauche, une fois derrière eux. Si une quelconque bête les suivait, il y avait une chance sur deux pour que ce soit un herbivore. J. restait optimiste...
Ils ressemblaient à un couple d’aventuriers en quête d’un trésor fabuleux au cœur de l’Amazonie. Dommage pour la référence, mais J. était le baroudeur négligé chic, et Matty le damoiseau parti à la recherche de son père égaré. « N’ayez crainte, Ophélie : nous allons déboiser avec mon coupe-ongles ! » Le souvenir d’un vieux sketch entendu bien longtemps auparavant lui revint en mémoire, lui arrachant un sourire. Celui-ci disparut dès que le bruit se manifesta à nouveau. Plus fort, plus près. Juste sur leur droite. D’instinct, Jonathan tendit le bras pour faire barrage entre l’animal et Matthew. Avec un peu de chance, l’animal prendrait peur devant ce geste courageux et filerait la queue entre les jambes. Ou alors ce n’était qu’un singe qui s’amusait à les suivre. Ou un 1st Class qui leur faisait une blague.

Mais non, définitivement, ça n’était vraiment pas une bonne idée.
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MessageSujet: Re: Une très mauvaise idée Une très mauvaise idée Icon_minitimeMer 11 Mai - 9:52

    La pire situation qui puisse m’arriver dans ma petite vie tranquille, mais franchement. Comment on peut se perdre dans une jungle incrustée dans un wagon, sérieux ?! Ça pue les herbes, les crottes d’animaux sauvages, ça pue le primitif et mon Dieu, qu’est-ce que j’ai horreur de ça quand je suis perdu ! D’accord, quand je sais exactement où je vais, genre quand j’ai une carte ainsi qu’une boussole sous la main : c’est super excitant et j’aime partir à l’aventure de cette manière, mais là, ça fait une bonne plombe qu’on erre dans cette fichue jungle de mes deux qui sert fichtrement à rien ! Et en plus qui veut sérieusement que je signe mon arrêt de mort, nomdidju ! Vous avez déjà vu une jungle qui veut absolument votre trépas ? Je sais pas pour vous, mais moi je viens d’avoir confirmation avec ce wagon aux branches traitresses qui sortent dans tous les sens et aux racines d’arbres qui veulent que je me fracasse la figure sur l’herbe. J’ai beau essayer de me rattraper au bras de Jonathan, je finis toujours avec le visage dans le gazon pas fraichement coupé et obligé de m’essuyer avec le peu de vêtement que j’ai apporté ; oui, vous comprenez bien, l’herbe est humide, j’ai de la boue qui me dégueulasse le visage et je n’ai pris qu’un t-shirt comme haut pour faire cette balade qui m’avait parue super sympatoche avant qu’on ne finisse SANS VIVRES ET SANS CHEMIN DANS UNE JUNGLE QUI VEUT NOTRE MORT !

    Pfou… Je suis en train de perdre mon calme. Mentalement, mais je suis quand même en train de le perdre. Mes pensées deviennent de plus en plus violente et fortes, je vais pas tarder à pousser une gueulante si ça continue, moi qui a toujours tendance à exploser quand je suis vénère. Et une énième branche dans la figure, une ! Et bordel, mon pauvre nez qui se prend tout encore une fois. Je me penche en avant en le tenant entre mon index et mon pouce et agitant ma main libre comme si je m’étais gravement brulé à cet endroit. Putain. Putain. Putain ! PUTAIN ! Ça fait vraiment un mal de chien ces conneries de branches ! Je pensais encore avant d’être entré dans ce wagon que c’était assez inoffensif, mais non ! Ces trucs sont pires que des marteaux piqueurs et encore, elles sont assez nombreuses !

    « Tu sais où est la sortie, hein ? » ai-je sorti à mon camarade au bout d’un moment.

    Il n’a pas répondu. Ce qui veut dire qu’il en sait rien. Je vais pas m’énerver, juste pour lui, parce que je l’aime beaucoup, donc je vais me calmer. Éviter de lui hurler des énormités à la figure, car… Voilà. On va pas s’énerver contre lui, hein. Un mec aussi pacifique que Jonat’, faut pas lui chercher la guerre, à mon avis. On marche depuis je-ne-sais combien de temps déjà et mes pieds commencent à souffrir le martyr, même avec les chaussures que j’ai prises afin de pouvoir faire cette promenade en toutes circonstances. Si je les retire et voit des ampoules apparaitre, je pense que je vais faire peur à Jonathan à cause de mes cris qu’il ne semble n’avoir jamais entendus jusqu’à présent. J’inspire et expire un bon bol d’air frais tout en écoutant attentivement les bruissements dans les buissons et les feuillages tout autour de nous. J’en ai marre de cette tension et ce silence pour le moins… Super étrange. On a dû entendre plusieurs fois quelque chose dans ces dits buissons, une bestiole, un First Class qui veut lui aussi notre mort en cherchant à nous faire faire une crise cardiaque, mais en tout cas, si c’est inoffensif, c’est moi qui vais devenir une bête sauvage à cause de la peur inutile qu’il m’aura fichu. Je soupire de fatigue, saoulé par mes propres pensées et ralentit. Deux secondes. Je me stoppe brusquement, pris d’un léger doute.

    « Jonathan. Me semble avoir entendu un bruit suspect là. Et c’est proche. Juste à droite. »

    Je me retrouve avec le bras de mon ami juste devant moi. Ça m'a tout l'air d'un geste protecteur, mais je sais quand même me défendre un minimum, je pense. M'enfin, je le laisse faire, n'ayant pas très envie de faire mon exécrable et allonge mon cou avant de voir ce qui sortira de ce buisson. Alors ce sera quoi de si effrayant ? Ou de si con pour vouloir nous suivre avec tant d'insistance ? Un sale macaque qui veut nous demander une banane ? Ou alors est-ce vraiment un truc semblant préhistorique et carnivore voulant se nourrir de notre chair ?

    « Si ça se jette sur nous, je pourrais peut-être essayer d'utiliser mon talent sur lui. » dis-je d'un air peu assuré et je laisse échapper un rire nerveux.

    Bon, après, je ne pense pas que mon Marionnettiste soit suffisamment efficace pour stopper un tigre ou lion, vue que je l'ai jamais vraiment testé sur un animal plus gros qu'un humain. Je plisse les yeux en faisant la moue, encore moins assuré par mon talent que je n'utilise pas beaucoup. En fait, je n'use de lui que quand je suis en colère. Pas le choix. J’agrippe fermement le bras de Jonathan et commence à faire demi-tour en le tirant, pas question d'attendre que ce truc nous attaque, non non et non ! Je trottine rapidement jusqu'à ce que ce j'écrase une branche dans un craquement suspect et distinct. Ma tension de tout à l'heure se libère et pétochard comme je suis à cet instant, le bruit suffit à me faire gueuler comme un malade, me faire lever une jambe comme si la branche cassée était un cafard répugnant - parce que moi, j'ai horreur des cafards - et, basculant en arrière à cause de mon sursaut plutôt brusque... Non, très violent : je tombe dans un grand fracas par terre. Sur les fesses et les quatre fers en l'air. Oh putain, qu'est-ce que ça fait mal ! Et si j'ai fait paniquer la chose dans le buisson ou si je l'ai énervé, je crois que ma poisse d'aujourd'hui est à son paroxysme. Sérieux. Mais au secours. Je veux plus jamais retourner dans ce wagon. Ni même aller en Amazonie ou autre quelconque jungle, même sur la demande d'un super ami que j'adore. Mes rêves d'enfance, c'est over.

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MessageSujet: Re: Une très mauvaise idée Une très mauvaise idée Icon_minitimeMer 11 Mai - 11:21

En tendant le bras, Jonathan n’avait pas la moindre idée de ce qu’il comptait faire ensuite. Il n’était pas un violent, et d’ailleurs, il n’avait aucune compétence particulière dans ce domaine. Comptait-il se faire dévorer en premier ? Effrayer la bête sauvage avec un rugissement terrible sorti du fin fond de ses entrailles ? Drôle d’idée. Son talent ne serait probablement d’aucune efficacité sur un animal sauvage. Bon, ça marchait sur les 1st Class, même quand ils étaient transformés, mais c’était uniquement parce que c’était des humains, à la base. Les animaux sauvages ne pouvaient sans doute pas être influencés par un pouvoir mental. Ou peut-être que si, mais il ne savait pas vraiment s’il avait envie d’attendre assez longtemps pour le savoir.
Ce fut donc sans trop rechigner qu’il se laissa entraîner par Matthew de l’autre côté. Pauvre Matt ! Il avait accepté de venir pour passer une bonne journée, pas pour se perdre en forêt. Encore moins pour subir une attaque imprévue. Il avait grogné dans son coin durant tout le trajet du retour – si retour il y avait bien – et Jonathan ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir pour cette erreur. Bon, ils n’étaient pas encore morts, hein. Ni de faim, ni dévorés, ni de fatigue. Ils finiraient bien par en trouver le bout, de ce wagon, si les animaux voulaient bien les laisser chercher la sortie. Il n’y avait pour l’instant aucune raison de paniquer.
Le cri de Matthew lui transperça les tympans. Durant une seconde, Jonathan crut qu’il s’était pris le pied dans quelque chose. Un piège de trappeur, une gueule de crocodile, allez savoir, hein ? Il n’eut pas le loisir de se poser la question plus longtemps : Matthew trébucha en arrière et l’entraîna dans sa chute. Il tomba moins lourdement, mais, d’instinct, jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. Les buissons derrière eux frémissaient, dans la direction d’où ils venaient, et Jonathan n’eut pas besoin de plus pour savoir que la créature, quelle qu’elle fut, les suivait bel et bien.

« Je crois qu’on ferait mieux de ne pas traîner ! » commenta-t-il, attrapant le bras de son ami pour le remettre sur pieds.

Sans le lâcher, il se remit à courir à travers la jungle de plantes laissées à l’abandon, espérant atteindre au moins l’un des bords du wagon. Ils allaient forcément trouver cette paroi à un moment ou à un autre : le wagon ne s’étirait pas à l’infini. Enfin, avec le Cinderella, tout était possible, hein...
Les branches s’accrochaient à ses vêtements, à ses cheveux, écorchaient ses joues. Un rongeur indéterminé passa entre ses jambes en couinant, manquant de le faire tomber à nouveau. Toujours optimiste, il préféra ne pas regarder derrière lui. Et puis, s’il lui-même commençait à montrer des signes d’inquiétude, Matthew risquait de paniquer plus encore. Un craquement sinistre derrière eux lui fit prendre conscience qu’il serait vain de continuer à courir plus longtemps. La bête allait finir par les rattraper, et Jonathan n’avait pas la moindre envie de gâcher la journée de Matthew plus qu’elle ne l’état déjà. S’arrêtant brusquement, il désigna un arbre proche.

« Grimpe, vite ! » s’écria-t-il.

Lui d’ordinaire si calme, si zen, sentait tout à coup son cœur battre la chamade, cognant contre sa poitrine comme s’il cherchait à bondir hors d’elle. Ah, l’adrénaline, c’était ça ? Cette excitation, le sentiment d’être en danger et de pouvoir mourir avant la fin de la journée ? Non, ils n’allaient pas mourir. Ils allaient grimper en haut de l’arbre, la bestiole allait se lasser et finirait par retourner faire une sieste ailleurs. Matthew et Jonathan sortiraient du Wagon-Jungle et iraient boire un verre au Wagon-Bar pour se remettre de leurs émotions. Et demain, ils en riraient tous les deux : du mauvais sens de l’orientation de J., du cri de Matthew, de leurs ampoules et de leurs écorchures, et puis de la peur qu’ils avaient eue en pensant finir dans l’estomac d’un lion ou d’un tigre.
De toutes ses forces – pas bien grandes, hélas – il aida Matthew à atteindre les premières branches puis fit son possible pour grimper derrière lui. Il avait souvent joué à ça, dans son enfance. Pour échapper à la réalité triste et étroite de sa vie de tous les jours, il escaladait les pins pour aller rêvasser, au plus près du ciel... toujours sous les nuages. Il n’était pas particulièrement doué en sport, mais grimper aux arbres, il savait faire, oui. Une fois les premières branches atteintes, le reste n’était qu’un jeu d’enfant.
Il parvint enfin à se hisser, sans que la créature qui les poursuivait ne se manifeste, et souffla lorsqu’il prit place sur une grosse branche à trois mètres au-dessus du sol. La bestiole pouvait toujours venir, ils seraient en sécurité, ici. Et à en juger par les gros fruits rouges qu’il voyait au bout des branches, ils auraient de quoi se nourrir pour un moment, au cas où. Bon, tout s’arrangeait ! Comme quoi, il ne sert vraiment à rien de s’inquiéter ! Souriant, Jonathan se pencha pour essayer d’apercevoir quelque chose, mais il ne vit rien d’autre que l’amas incohérent de broussailles à ses pieds.

« Ça va, Matt ? demanda-t-il alors. Tu ne t’es pas fait mal ? »

Quelque chose dans son esprit lui dit que Matthew attendait certainement bien plus qu’une simple question polie. Un peu confus, mais toujours zen, il adressa un sourire un peu contrit à son ami.

« Je suis désolé. Venir ici, c’était vraiment pas une bonne idée. J’aurais pas dû chercher à m’enfoncer autant dans la forêt... Enfin, voyons le bon côté des choses, ça aurait pu être pire : on pourrait être blessé ou s’être fait dévoré... »

Bon, il n’était pas tout à fait certain que ça remonterait le moral du jeune homme, mais au moins, c’était sincère. Et puis, ce n’était pas la peine de s’en faire. Ils seraient rentrés dans leurs cabines avant même que le soleil ne se couche, et ils auraient une histoire fabuleuse à raconter aux autres.

« J’ai des nœuds dans les cheveux, soupira-t-il, avec un sourire qui démentit son air désespéré. Tu as soif ? J’ai encore de l’eau... »

Il sourit, encore. Matthew lui en voudrait-il jusqu’à la fin des temps pour cette journée gâchée ?
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MessageSujet: Re: Une très mauvaise idée Une très mauvaise idée Icon_minitimeJeu 28 Juil - 16:59

    Alors ça je crois que c'est la totale. On joue à Tarzan après avoir imité Indiana Jones. Je crois que je vais me tirer une balle dans la tête. Là. Tout de suite. Maintenant. Ah mais merde, c'est vrai, j'ai pas de flingue sous la main. On est dans un trou paumé, bien sûr ! On a été condamnés à grimper dans le premier arbre venu après un sprint improvisé pour assurer notre survie. En supposant que nous ne soyions pas perdus dans ce bordel de merde et que nous sachions exactement où aller, vous allez m'expliquer pourquoi un truc nous poursuit ? Non, mais, je suis pas comestible moi, je ne rigole pas. Si des cannibales hormis les bêtes sauvages ont élu domicile dans ce wagon de mes deux, moi je dis non. Non non non.

    « Ça va, Matt ? Tu ne t’es pas fait mal ? » m'a demandé mon cher collègue alors que je me remettais de ma course effrénée et de mes écorchures.

    J'émets une espèce de grognement à peine compréhensible, lui faisant bien comprendre que j'ai mal partout, que je suis extrêmement fatigué, que j'ai sommeil et que j'ai faim, soif... Je veux rejoindre les bras de mon petit lit douillet et ne plus repenser à cette mauvaise aventure, pitié... En temps normal, je suis très sympathique et m'énerve rarement, mais quand j'ai mal et que j'ai l'estomac vide ainsi que la gorge sèche, y a vraiment de quoi devenir exécrable quoi.

    « Je suis désolé. Venir ici, c’était vraiment pas une bonne idée. J’aurais pas dû chercher à m’enfoncer autant dans la forêt... Enfin, voyons le bon côté des choses, ça aurait pu être pire : on pourrait être blessés ou s’être fait dévorés... »

    Je grimace, imitant multiples expressions chiées et dégoûtées au fur et à mesure que les paroles sortent de la bouche de Jonathan. C'était même une horrible idée, une atroce idée, moche, très peu ragoûtante et dégueulasse ! Quoi ? Et tu vois pas que j'ai des griffures de la part de ces gentilles branches de ce wagon sur le visage ? Alors merci l'enfilade, je suis déjà blessé ! Et on va pas tarder à se faire dévorer ! C'est comme dans Tarzan de Disney, un léopard va pas tarder à tomber du ciel pour nous déchiqueter en morceaux et tout... Aaargh, je deviens complètement paranoïaque avec toutes ces histoires ! Je me frotte vigoureusement le crâne, essayant de ne pas perdre ma patience. Inspire... Expire... Je retire doucement mes lunettes, passant mon index et mon pouce sur mes paupières, épuisé et agacé. J’arrive plus du tout à être optimiste, je sens qu’il va encore nous arriver des malheurs, qu’on va rentrer avec une jambe en moins... NYAAAH ! Tais-toi cerveau, tais-toi.

    « J’ai des nœuds dans les cheveux. Tu as soif ? J’ai encore de l’eau... »

    Je me tourne vers lui, les yeux soudainement brillants, moi qui était en train de mourir de soif et de déshydratation. Je vois la tronche qu'il tire, apparemment, c'est plus trop la zen attitude non plus et pis l'est tout décoiffé. L'a pas l'air d'être dans son assiette non plus. Boarf, moi aussi mes cheveux ressemblent plus trop à rien, on dirait une espèce de tas de paille.

    « Ouais, sacrément... S'il te plaît. »

    Et alors que je tends ma main vers lui afin qu'il me passe la bouteille ou la gourde je sais plus, un truc de petit et de visiblement poilu me tombe littéralement sur le visage. Comme ça. D'un coup. Et je comprends absolument rien. Sous l'effet de la surprise, je reste immobile un instant, la chose accrochée sur mon nez. Mais voilà. Hurlement strident, je bascule sur le côté, mais arrive à me rattraper sur le tronc de l'arbre in extremis. Seulement la chose et j'en déduis que c'était un rongeur non-identifié me lâche et tombe. Mes lunettes avec. Je les ai lâchées par mégarde pour me rattraper efficacement.

    « ... HÉ MERDE ! MES LUNETTES ! NOON ! »

    Cri de désespoir alors que je dirige ma main vers le sol dans un geste vain, vers mes précieuses binocles qui doivent à présent être cassées et inutilisables. Elles ont dû se faire fatalement abîmer. Mais comment vais-je faire maintenant ? Je suis horriblement myope et je suis mal à l'aise sans lunettes ! Je vais mourir ici ! Oh nooon... Je respire difficilement, complètement paniqué à cause de ma frayeur et le fait d'avoir perdu ma deuxième paire d'yeux. Je vois plus rien. Je vois vraiment plus rien, tout est flou, ma vision est trouble. On dirait qu'il y a de la buée partout. Je sens que je vais m'évanouir avant qu'on ne trouve la sortie.

    « Jonathan ? ... J'ai peur. »

    J'ai envie de chialer, de peur, de rage, de tristesse, j'ai envie de tout casser, de tout balancer, j'ai même envie d'étrangler quelqu'un jusqu'à ce que mort s'en suive. Oh je jure que si je retrouve c'te saloperie de rongeur qui m'a fait échapper ma paire de lunettes, je n'aurai aucune pitié. Je tremble un instant, serrant fortement les poings, puis en brandit brusquement un vers l'avant, vociférant.

    « SALETÉ DE RONGEUR, J'AURAI TA PEAU ! »

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