Train Station
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Gloire d'antan

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MessageSujet: Gloire d'antan Gloire d'antan Icon_minitimeMar 26 Avr - 6:19




J'insérai la cartouche de jeu dans le fourreau de ma Game Boy Pocket couleur vermeille. Fermant les yeux, j'inspirai deux grandes bouffées d'air dans mes poumons, mais cela ne suffit pas à apaiser les battements de mon cœur. Je fis glisser un doigt tremblant vers le haut de la console et marquai un arrêt juste au-dessus du bouton de démarrage. Cela faisait des années que je n'avais pas allumé cette antiquité. Je ne savais pas si la chance allait me sourire, si la Game Boy oublierait les années passées au fond de mon sac de voyage pour se contenter d'être à nouveau vivante parmi les consoles de jeu high-tech. Arborant fièrement la marque Nintendo juste sous l'écran, elle avait du s'étouffer de colère lorsque je m'étais procuré une PSP. Comprenait-elle qu'elle n'était plus en mesure de rivaliser avec les nouvelles technologies ? Si quelqu'un était à blâmer, ce n'était certes pas moi. Non, les responsables de sa déchéance étaient les concepteurs jamais satisfaits, toujours à la recherche d'une innovation à faire pâlir la concurrence. C'était de leur faute si les consoles recevaient une vie trop éphémère pour en goûter la véritable saveur ! Leur faute si on les poussait sous le feu des projecteurs un jour, puis les reléguait au second plan le jour d'après. Ô combien furent au paroxysme du désespoir ? Ô combien furent jetées aux oubliettes et laissées là à ressasser leur gloire d'antan ? Des millions, qu'on se le dise !

Profondément touché par ce génocide électronique dont même les enfants prenaient part, j'avais fouillé mes affaires pour enfin dénicher la perle rare, ma première compagne des jours de pluie, ma première amie aux formes si caractéristiques. Déposant mes doigts sur son dos, laissant seuls mes pouces valser sur sa poitrine, j'avais caressé sa croix directionnelle et ses boutons d'action répondant aux doucereux prénoms de A et B. Un soupir d'allégresse s'était alors échappé de ma bouche et avait enveloppé la princesse d'un luxueux manteau rouge et noir. Je l'avais alors examinée sous toutes ses coutures, faisant fi de sa pudeur, la lorgnant même jusqu'à l'intérieur de l'ouverture servant à accueillir les cartouches de jeu sans qui elle ne serrait rien. J'avais difficilement résisté à l'envie d'aller chercher un tournevis pour la démonter et effleurer son intérieur. Je m'étais rattrapé de justesse et, secouant la tête, j'avais fait le bon choix de lui laisser son innocence en lui promettant que jamais plus je ne ressentirais cette faiblesse.

Je l'avais dissimulée aux regards sous mon tee-shirt aux rayures beiges et blanches, la serrant tout contre mon ventre. Son dos frais m'avait fait frissonner et je l'avais tendrement réprimandée pour sa froideur. Cela n'avait pas été une mince affaire de parcourir les wagons tel un complice aidant une fugitive. A plusieurs reprises l'on m'avait arrêté dans ma fuite pour me demander services et commandes. J'avais répondu non sans laisser paraître mon trouble que j'avais pris un jour de congé et que je ne pouvais accéder aux requêtes des clients. Une passagère avait même porté une main à mon front et m'avait préconisé de profiter de ce jour de repos pour soigner ma fièvre. C'était exactement ce que j'étais parti faire ; soigner ma fièvre du jeu. Et le meilleur médicament était de jouer. Combattre le mal par le mal.

Même enfichée dans son écrin, je distinguais le titre à trois tiers caché qu'arborait l'autocollant de la cartouche de jeu. En lettres jaunes contournées de bleu je lus : Pokémon. Au-dessous se tenait fièrement un Dracaufeu dont l'extrémité de la queue s'enflammait d'appétit. La version rouge que ma mère m'avait offerte se mariait avec élégance au rouge de ma Game Boy Pocket. Je la fis basculer et elle me fit de nouveau face. Mon visage se reflétait dans l'écran aveugle et c'était comme si la console me regardait de ses propres yeux.

Soudain, avant même que ma pensée n'eût abouti, ma main se rua derechef vers le bouton de démarrage et le positionna violemment sur ON dans un clic annonciateur.

La lumière ronde au-dessus de l'indication « power » ne scintilla même pas.

Je retournai fébrilement la Game Boy et pressai mon ongle sur la languette pour faire basculer le petit bout de plastique protégeant l'étui de deux piles électriques au format (L)R03. Celui-ci était vide. Avec un sourire en coin, j'en attrapai deux spécimens dans la poche de mon pantalon que j'introduisis dans la console puis réenclenchai le rectangle de plastique. Avant de refaire face à la Game Boy, je poussai du bout du doigt le bouton de démarrage.

Je fis lentement pivoter l'objet entre mes mains tremblantes.

La diode rougeoya de mille feux.
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MessageSujet: Re: Gloire d'antan Gloire d'antan Icon_minitimeMar 10 Mai - 17:22

William Grant et la Pokemon New Generation!


On était en tout début d'après-midi. William avait bien mangé. Poulet au curry et riz. Faut dire qu'il avait un bel estomac. Il n'avait pas grand chose à faire aujourd'hui et en retournant dans sa chambre, il était tombé sur sa DS. Il n'eut pas besoin de cogiter longtemps pour savoir à quoi il allait occuper cette seconde moitié de journée bien grisâtre. Le temps n'était pas aux sorties au grand air alors, n'ayant pas honte de s'afficher amateur de jeux vidéo, il attrapa sa console portable et sa cartouche Pokemon version blanche. A vrai dire, il avait déjà terminé le RPG depuis un moment mais il y avait quelque chose que l'on pouvait faire à bord du Cinderella et nulle part ailleurs qui prolongeait ainsi l'aventure des pokemaniaques d'une manière assez extraordinaire. Ce privilège était le suivant: connecter sa DS à une machine ultra sophistiquée de la salle Pokemon... et ainsi donner vie à ses petites créatures merveilleuses aux pouvoirs si excitants. De ce fait, l'on pouvait réellement créer un lien d'amitié avec les pokemon, l'intelligence artificielle de ces derniers ayant été exclusivement très développée pour le projet.

Ce n'était pas la première fois que Will passait un peu de temps en compagnie de ses pokemon préférés. Le petit Victini était si mignon! C'était aussi un atout redoutable dans les combats entre dresseurs. Le 1st Class aimait quand le pokemon de feu levait son bras et formait un V avec ses pattes en guise de victoire. Et il avait eu l'occasion de le faire maintes fois, Will et ses pokemon étant plutôt bons en combats virtuels par Internet. Oui, car il faut bien le dire, la salle Pokemon restait une salle de simulation. Certes incroyablement réaliste mais si les pokemon existaient vraiment et qu'ils se battaient ainsi, la SPP (Société Protectrice des Pokemon) aurait vite fait de rappliquer pour militer contre les combats et les dresseurs qui maltraitent ces pauvres petites créatures!

Enfin, ils auraient beau dire, la majorité des dresseurs traitent tout de même leurs amis pokemon mieux qu'ils ne le pensent. Car oui, cela vient d'être dit, une vraie relation d'amitié pouvait se créer entre dresseurs et pokemon et ainsi les combattant les respectaient toujours et ne les forçaient jamais à se battre s'ils ne voulaient pas.

Sur ces belles paroles d'amitié, de bravoure et de respect, Will arrivait enfin la dite salle. Alors qu'il s'apprêtait à rentrer, pensant déjà à quels pokemon il entraînerait aujourd'hui, il aperçut un visage connu visiblement penché sur une vieille Game Boy Pocket rouge. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme quand il reconnut Lucas Drummer, Orateur et patron des Waiters, les animateurs du Cinderella. Ce dernier avait l'air particulièrement ému par ce qu'il était en train de faire. Comme s'il redécouvrait une vieille amie qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, il était complètement sous le charme oublié de la console. La traitant avec le plus grand respect et le plus grand amour, Will n'aurait pas été étonné de voir le Waiter parler à sa partenaire de jeu. Curieux de savoir quelle cartouche était responsable de la manifestation tant d'émotions, le 1st Class attendit encore un moment et entra sans bruit dans la pièce. Un sourire amusé toujours fiché sur ses lèvres, il parla enfin.

- Eh bien, que nous vaut ta visite dans ce lieu si insolite, Lucas Drummer? Et diable! Que fais-tu avec cette vieille Game Boy!

L'effet de surprise avait certainement marché au vu de la réaction du joueur nostalgique.

[HRP: J'ai emprunté ta mise en page et tes icônes pour te présenter Victini! ^^ J'espère que ma réponse te conviendra.]
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MessageSujet: Re: Gloire d'antan Gloire d'antan Icon_minitimeJeu 5 Jan - 5:10




Je marchais dans une ville au nom oublié. Sac au dos, pouces dans les lanières, je tournais la tête de gauche à droite vers des habitations à l'architecture inhabituelle et tentais de me repérer. Il me semblait avoir déjà visiter cet endroit auparavant. Des images me parvenaient au détour d'une rue, témoignages de souvenirs vieux de plusieurs années, sans vraiment parvenir à tout me remettre en mémoire.

La quasi désertion du bourg par ses habitants commençait à me tordre les boyaux de peur. J'imaginais toute sorte de scénarios possibles au coin d'une maison : une bande de malfrats me tomberait dessus pour me délester de mes biens et finalement me laisser nu comme un ver au milieu de nulle part ; un tueur à gage qui ne me montrerait pas son visage mais dont je ne verrai seulement qu'une lame brillant de mon sang vermeille sortir de mon torse dans un sursaut de douleur sans nom ; une petite fille qui pleurerait et me demanderait de la ramener à sa maman et, tandis que je lui passerai ma main autour de ses petits doigts, ouvrirai grand une bouche pleines de dents de deux fois ma taille...

Allons, Lu, tu divagues, pensai-je en secouant la tête de droite à gauche. Oui, je divaguais. Mais était-ce en raison de mes pensées, auquel cas cela n'était pas de la folie, ou bien du lieu improbable où je pensais physiquement me trouver ?

Je continuai à avancer. Mes pas frappaient les dalles de pierres et le silence alentour les faisait résonner gravement contre les murs. Parvenu à une sorte de grande place, je remarquai que finalement, je n'étais pas seul. Quelques personnes relativement peu bavardes et faisant presque du surplace ralentissaient enfin les battements de mon cœur apeuré. Je m'approchai d'un homme à l'apparence élégante et à l'air quelque peu désappointé pour aller lui parler.

« Bonjour, monsieur, pardonnez-moi de poser une question qui va vous paraître extrêmement étrange mais : pourrez-vous me dire où sommes-nous ? »

« Tout est déjà fini ? J'ai tout loupé ? »

Mon sourcil se leva en signe d'interrogation. Qu'est-ce qui était fini ? Si quelque chose s'était passé dans cette ville, il aurait du en rester des traces, des résidus de fête, de bagarre, ou que savais-je encore... Mais rien, ni sur les trottoirs, ni même des confettis dans les caniveaux, ni un gobelet ou un reliquat de vomissure insuffisamment nettoyé.

« Savez-vous où se trouvent les habitants de cette ville ? »

« Tout est déjà fini ? J'ai tout loupé ? »

« Euh... Vous m'avez déjà posé ces questions, monsieur. »

« Tout est déjà fini ? J'ai tout loupé ? »

Je reculai inconsciemment d'un pas pour être hors de portée du perroquet. Si moi j'avais gardé toutes mes facultés intellectuelles, lui en revanche son Compact Disc était rayé depuis longtemps. Je ne pris même pas la peine de le saluer et repartis aussi lentement que possible, malgré mon irrésistible envie de m'éloigner très vite d'un kilomètre au moins de ce gus-là. Je m'arrêtai près d'un grand bâtiment qui semblait être un centre commercial.

Au moment où ma main se posa sur la poignée, une voix familière semblant venir du ciel me héla.

« Eh bien, que nous vaut ta visite dans ce lieu si insolite, Lucas Drummer ?

Je levai la tête vers des similis de nuages, les yeux grands ouverts.

« …D... Dieu ?... »

« Et diable ! Que fais-tu avec cette vieille Game Boy !

Mon cœur donna un coup violent contre ma cage thoracique, propulsant mon corps au travers de la ville, au-dessus des plaines, au-delà de ce monde irréel.

Je levai la tête par-dessus ma Game Boy et contemplai William Grant, figé dans un éternel sourire. Lorsque j'étais en état de stress avancé, mon instinct prenait les commandes pour contrecarrer tout assaut potentiellement mortel. Et pour ce faire, le seul moyen en sa possession était bien entendu d'arrêter le temps. Je ne savais pas combien de secondes s'étaient écoulées, et donc combien d'autres secondes allaient suivre jusqu'à ce que le temps reprenne son cours normal. Je profitai de ce moment pour me remettre de l'ordre dans les idées, passer ma main dans les cheveux pour me recoiffer et frotter mes yeux pour en retirer les preuves de ma vision de démence. Il ne fallait en aucun cas faire transparaître la fièvre, un waiter ne pouvait perdre contenance devant un passager, même si celui-ci était un ami de longue date. Et puis, je n'avais pas du tout envie de lui montrer qu'il m'avait foutu la trouille.

J'inspirai et expirai trois ou quatre fois et repris la position dans laquelle je me trouvais pour que William ne puisse pas voir que j'avais déclenché mon talent. Je remarquai qu'il avait eu la même idée que moi et avait sorti sa DS au grand air, avec certainement un jeu Pokémon plus récent que le mien fiché dans la console.

Ma vue se brouilla légèrement et je compris que la roue du temps allait bientôt reprendre sa course.

Trois... Deux... Un...

Je rendis à William son sourire, me levai en ôtant le gant de ma main droite et la lui tendis.

Qu'est-ce qu'il a dit déjà ?

« Qui dit que la pluie est un élément désagréable se fourvoie sur toute la ligne. N'es-tu pas de mon avis ? Ah, au fait... Je ne suis jamais venu dans cette sale, et il n'y a pas de notice. Sais-tu comment faire fonctionner cet engin ? »

Détourner l'attention de sa propre question en posant d'autres questions qui feront oublier la première. Cela allait certainement passer, oui.
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