Train Station
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Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu]

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MessageSujet: Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Icon_minitimeSam 29 Oct - 4:11

2 octobre-fin d'après-midi- 28 ème jour à bord du Cinderella

Candice bailla longuement. Elle se redressa légèrement, étira ses bras par dessus la tête, et étouffa un second baillement. Elle attrapa le radio-réveil posé sur l'étagère juste au dessus de sa tête, qui indiquait 6.20 pm. Candice frotta ses yeux bouffis de sommeil ; elle s'était couchée cinq heures plus tôt, car elle se sentait un peu fièvreuse et surtout très fatiguée. Doucement, elle tâta sa gorge avec précaution, et grimaça un peu lorsqu'elle sentit les ganglions enflés qui la tourmentaient depuis le matin : ils étaient encore plus douloureux maintenant.

-Tchouuuuum !!!!

Elle renifla.

-Tchouuuum !!!!

Cela ne faisait plus aucun doute, à présent, pensa la jeune fille : elle était bel et bien malade. La température à bord du Cinderella était pourtant agréable pour un mois d'octobre, et elle ne pensait pas avoir pris froid... peut-être avait-elle tout simplement contracté un virus qui se baladait dans le train... après tout, peu importait. Mais si elle était malade, Candice se devait de prévenir son chef d'équipe :elle ne pourrait sans doute plus assumer ses fonctions pendant un certain temps . De toute façon, elle passait déjà plus de temps le nez plongé dans ses bouquins qu'à vérifier si les passagers du train étaient bien en règle, alors, qu'elle soit malade ou pas, finalement...

Elle glissa ses pieds dans les pantoufles moelleuses posées au bas de sa couchette, et, au prix d'un grand effort de volonté, elle se redressa.

-Oho... ça tangue un peu...


En réalité, ça tanguait même tellement qu'elle fut obligée de se rassoir sur la couchette. "Ca doit être le roulis" pensa brièvement Candice, juste avant de se souvenir qu'elle se trouvait dans un train, et non pas sur un paquebot. Hum... ça ne devait pas être un simple rhume, après tout.

***

Quelques minutes après, Candice avançait dans un couloir, une main plaquée contre son front brûlant, l'autre tâtonnant contre un mur assez décrépi, le tout exécuté avec un air vaguement hagard et une tenue assez débraillée (elle n'avait pas pris le temps de se changer, et son jean et son t-shirt était tout froissés). A la troisième tentative, elle avait réussi à se tenir debout, était sortie du compartiment, et se dirigeait maintenant vers la cabine des Controller...
A moins que celle-ci ne se trouve dans l'autre direction ? Candice se rendit compte avec un certain agacement qu'elle ne savait même pas où elle allait. Des pas claquèrent au loin. Elle entendit des voix qui se rapprochaient. Elles devenaient de plus en plus distinctes, et Candice se rendit bientôt compte qu'elles devaient se trouver à quelques mètres d'elle seulement, dans le couloir perpendiculaire à celui où elle se trouvait . La jeune fille s'arrêta net et se plaqua contre le mur.

-Désolé, mais pas de ticket, pas de train, c'est le règlement.

Cette voix... elle était presque sûre de l'avoir déjà entendue, mais où ? Visiblement, c'était un Controller étant donné la nature de ses propos. L'autre voix, moins claire, dut répondre quelque chose mais la jeune fille n'arriva pas à saisir ce qu'elle disait, ni même s'il s'agissait d'une voix féminine ou masculine.

-Tsss tssss... c'est quoi cette excuse bidon ? On m'la fait pas à moi. J'pense que tu vas aller faire un tour en tête de train, jusqu'à ce qu'on te débarque à la prochaine station.


Kevin ! Oui, voilà, ça devait être lui. Un jeune Controller que Candice n'avait croisé qu'à quelques reprises, mais qui lui avait semblé être quelqu'un de fort déplaisant : imbu de sa personne, ambitieux, grossier... Candice n'avait pas tendance à juger les gens trop rapidement, mais dans certains cas, les impressions dépassaient la raison, et elle était certaine que ce Kevin était un horrible personnage.

Etait-ce la fièvre ou une soudaine pulsion schizophrénique? Une bêtise phénoménale ou un acte héroïque ? En tout cas, ce qu'elle fit alors ne lui ressemblait pas du tout.

Elle déboucha dans le couloir d'où provenaient les voix. Candice avait vu juste : le Controller, très grand, pantalon XXXL au moins dix fois trois large pour lui et casquette vissée à l'envers de son crâne était bien Kevin. En face de lui se tenait une jeune fille, que Candice ne prit pas la peine d'observer, trop occupée à se demander si elle n'était pas en train de jouer à la kamikaze.

-Euuuuuuuuuuh....


Voilà qui était très convaincant, se morigéna la jeune fille. Elle serra les poings, afin de se donner un peu de courage.

-Laisse-la tranquille, demanda-t-elle doucement. Je suis sûre qu'elle a seulement égaré son billet.


Kevin regarda Candice, l'air profondément interloqué, ce qui le faisait plus ou moins ressembler à un poisson attardé.

-Mêle-toi de tes affaires, grommela-t-il. Cette nana a pas son billet, elle profite juste des Bisounours qui savent pas faire leur boulot- il tourna ostensiblement la tête vers Candice- pour se payer un p'tit tour gratos.

Candice se pinça les lèvres, réfléchissant à toute vitesse. Il fallait qu'elle trouve une excuse, quelque chose qui obligerait Kevin à laisser la jeune passagère tranquille... mais quoi ? Elle ne pouvait tout de même pas s'opposer physiquement à lui : du haut de ses 1m57, elle n'était pas très impressionnante.

- Le Controller Kevin Boblansky est demandé en tête de train, Kevin Boblansky...

Le susnommé leva la tête vers le haut-parleur accroché au plafond.

-Le Controller Kevin Boblansky est demandé en tête de tr...

Le message fut interrompu par le grognement d'un Kevin Boblansky, visiblement énervé. Avant de partir, il ordonna à Candice d'un ton très désagréable de surveiller la jeune fraudeuse jusqu'à son retour. Candice acquiesça, et le jeune homme partit à grandes enjambées, comptant bien revenir s'occuper de la passagère clandestine dès que possible.
Candice se retrouva donc seule en compagnie de la jeune fille. Elle se sentait un peu idiote. Quelle mouche l'avait donc piquée pour qu'elle vienne s'interposer entre elle et Kevin ? Elle n'était pas du genre à s'occuper des affaires des autres : après tout, si un passager n'était pas en règle, il était bien normal qu'il soit "puni"...

Elle tourna la tête vers la jeune fille. Alors que leurs yeux se croisaient, il se passa quelque chose de très étrange. Un flash de lumière puissant vint éblouir la vision de Candice, qui se retrouva complètement aveuglée pendant cinq bonnes secondes. Puis, elle sentit soudain une douleur atroce lui transpercer le crâne, et faillit crier tellement elle avait mal. Elle se sentit vaciller, et tomba à genoux aux pieds de la jeune fille.

Flash.
La vison commença.
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Candice Michelle Robbs


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MessageSujet: Re: Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Icon_minitimeSam 5 Nov - 15:07

Matin.

Matin, matin.

Non. Fûu, là, elle avait juste envie d'aller dormir. Depuis trois jours.
Mais bien sûr, tout un tas d'abrutis allaient s'opposer à son désir le plus cher, rien que pour l'emmerder.
Parmi eux, les Controllers et leur tête de fonctionnaire au cerveau disjoncté.

En parlant de cerveau disjoncté, celui-là, ça avait l'air d'être un connaisseur. Pas un mot que lui marmonnait Fûu ne semblait avoir de sens pour lui. Non, elle ne pouvait pas lui présenter son Pass. Oui, elle en avait un. Grassement extorqué à un pauvre mec qui croyait faire partie de sa meute parce qu'elle avait promis de chasser avec eux... Ou pas. Oh et puis, il fallait en prime qu'elle se retienne soit de lui refaire le portrait - et y avait pas mal de boulot à ce niveau-là - soit de se tordre de rire.

C'était comme ça, les contrôles, dans le Cinderella. Des gars qui n'ont absolument pas le physique et la dégaine du métier - même ceux qui essaient désespérément - mais qui vous abordent, comme ça, plus ou moins professionnels. Tout bonnement hilarant... Ou carrément barbant. Heureusement que ces moments-là étaient sans trop de conséquences pour l'espagnole, qui passait toujours - on ne sait jamais trop comment, d'ailleurs - entre les mailles du fillet, bien que n'ayant pas une seule fois eu à sortir son Boarding Pass... Pour la seule et simple raison qu'il traînait quelque part dans sa cabine depuis le jour où elle l'y avait abandonné. Franchement, avait-elle une tête à se trimballer avec ses papiers à chaque fois qu'elle sortait prendre l'air? La plupart du temps, elle n'avait même pas les sous pour boire un verre...

Bref, lorsqu'elle sentait sa mauvaise humeur amplifier en voyant ces fichus contrôle lui pleuvoir sur la tête, la demoiselle optait pour le cynisme plutôt que le conflit ouvert. Ca demande moins d'efforts, surtout quand on est fatigué. Seulement voilà, ce Kévin-là ne mordait jamais à l'hameçon. Ou plutôt si: il y mordait si bien que ça en devenait encore plus lassant.
...Oh, on se demande comment la miss peut bien le connaître, le bougre? Comment? Mais vous ne connaissez pas KEVIN, le grand, le puissant, l'unique? Celui qui se présente comme si son nom était une évidence et sort un speech à en faire pâlir la Team Rocket à chacune de ses apparition? Celui dont le seul talent est de savoir tirer les chasses d'eau sans les toucher - un don qui lui va à merveille, soit dit en passant. Celui qui fonce sur un passager qu'il est sûr d'avoir une bonne raison de virer du train, parce que c'est un sadique en puissance, et qui s'assume attention! ...Mais qui n'est pas plus dangereux qu'un poux en état d'ébriété. Juste aussi moche et aussi acharné...
En gros, la victime parfaite pour une Fûu en état de non tolérance des abrutis. En particulier celui-ci, qui la contrôlait à chaque fois qu'il l'avait dans son champ de vision, sachant pertinemment qu'elle n'aurait rien pour lui, mais feignant quand même d'ignorer la petite réputation qu'elle s'était faite auprès de la plupart des Controllers. Encore heureux qu'ils ne se doutaient pas que, en plus de se promener à travers les wagons sans Pass en toute impunité, elle transformait leurs passagers en cadavres dès qu'elle en avait l'occasion. C'aurait fait tâche sur son CV de fraudeuse.

Donc, Kévin. Alors que la jeune femme se demandait pour la millième fois pourquoi il était encore en vie, là, devant elle, et pourquoi son fouet était toujours fermement rengainé, à sa ceinture, lui réclamait pour la millième fois ce qu'elle n'avait pas.

- Ne cherche pas à faire la maligne. Un jour où l'autre, tu t'feras balancer par dessus bord. Il est où, ton Pass?
- Genre j'en ai un... J'ai une tête à me faire contrôler?
- T'as surtout une tête qui nous pousse à te contrôler.
- J'avais remarqué. Toi par contre, t'as pas une tête à contrôler les gens. Mais tu les fait très bien chier.

Comme un fonctionnaire las et blasé par son office, Kévin soupira bruyamment, fermant les yeux avant de les rouvrir. L'image ne manquait pas de charme, si Fûu elle-même ne devait pas lutter pour garder son calme et rester dans le registre de l'ironie... Et non s'engager dans celui de la boucherie, où elle connaissait aussi pas mal de figures de style.

- Désolé, reprit-il finalement, sans une once de compassion, mais pas de ticket, pas de train, c'est le règlement.

S'entendre rappeler les règles du train de cet individu-là, avec sa figure absolument pas règlementaire - était-il sérieusement autorisé de se trimballer avec cette face aussi méprisante que repoussante? - avait encore une fois de quoi rire la blafarde. Pour la peine, elle prit le temps de préparer une réponse correcte... Ou pas.

- Désolée, mais ma grand-mère m'a donné son chien à garder à la dernière escale. Elle allait visiter la Chine, alors forcément, son clebs, elle allait pas l'emmener avec elle. Mais le pauvre, il était tout déboussolé - en plus avec les odeurs de bestioles du train... - en s'installant dans ma cabine, alors il s'est mis à pisser et dégueuler partout... Le temps de tout nettoyer, il avait avalé la moitié de mon Pass, pour se rassurer, et confondait ce qu'il en restait avec un os à moelle...

...Bah quoi? Ca marche très bien au collège, ces choses-là. En tout cas, tous ses profs avaient déjà gobé cette histoire au moins une fois.

- Tsss tssss... c'est quoi cette excuse bidon ? On m'la fait pas à moi.

Oui... C'est vrai qu'elle n'avait pas mis beaucoup de conviction dans son mensonge. En fait, on voyait trop qu'elle se foutait de lui.

- J'pense que tu vas aller faire un tour en tête de train, jusqu'à ce qu'on te débarque à la prochaine station.

Oui... Mais non. Ok, elle était en faute, mais elle l'avait, ce putain de Pass. Elle ne lui aurait jamais montré, d'accord, juste par provocation, mais ce guignol n'allait pas la forcer à débarquer, non.
Il allait juste la forcer à libérer le Cinderella d'un abruti de plus.

Fûu était sur le point de dérouler son fouet d'un seul geste, quand le colosse qui lui gâchait la vue, et la vie, sembla se désintéresser de son cas. Quoi, il allait la lâcher après lui avoir cherché des ennuis avec tant d'acharnement? Il espérait sérieusement s'en tirer à si bon compte?
...Ou bien alors, son attention avait juste été détournée par une silhouette qui s'entretenait avec lui, un peu plus loin. De leur conversation, elle ne capta que les grommellements de plus en plus mécontents de l'abruti en puissance. Même si elle devinait qu'ils parlaient d'elle, elle ne s'en formalisait pas - d'ordinaire, ça aurait fait couler le sang... - et gardait les yeux rivés vers le duo... Vers la nouvelle venue.
Elle ne l'avait pas remarquée, trop occupée par l'autre rabat-joie, mais à présent elle mobilisait toutes ses capacités de concentration.
Elle connaissait cette fille.

Le fil de sa mémoire fut sauvagement interrompu par un haut-parleur grésillant, qui appelait Kévin à d'autres devoirs. Tant mieux. Par contre, l'autre semblait ne pas être en mesure de prendre le relais du Controller auprès de Fûu. Aussitôt que leurs yeux établirent un contact, ce que l'espagnole attendait pour enfin se rappeler de qui elle était, elle s'effondra devant elle.

Déroutée, la jeune femme ne cacha pas sa surprise. Sans trop savoir quoi faire, elle resta un moment immobile, les bras ballants, à contempler la douleur qui sévissait sous ses yeux. Et puis, sans y penser, se laissa elle aussi tomber sur les genoux, lâchant son arme, qui jusqu'alors pendait inutilement dans sa main.

Elle ne parla pas. Elle ne toucha même pas la malade. Elle sentait juste qu'elle ne pouvait pas, elle qui pourtant en connaissait un rayon en tortures diverses et variées, regarder froidement ce spectacle. Se refusant toutefois de céder à une panique qui de toute façon n'avait rien de très impressionnant, chez elle, elle opta pour une attitude posée et s'assit en tailleurs, juste devant l'autre fille. De là où elle était, elle pouvait, en se penchant juste un peu plus, apercevoir le visage de la demoiselle entre deux mèches de cheveux. Elle ne fit cependant aucun geste pour l'approcher, lui faire relever la tête, l'aider. Elle savait - ou pensait deviner - que son vis-à-vis lui était un peu semblable: contact non consenti déclencherait une réaction inattendue. C'est pour ça, se disait-elle, qu'elle ne l'abandonnait pas non plus au milieu du couloir, comme elle l'aurait normalement fait, d'autant que l'autre abruti reviendrait dans peu de temps. En attendant, elle se contentait d'être là, de ne rien faire d'autre que de la regarder. Mais la regarder fixement, intensément. Même si tout ce qu'elle voyait était le sommet de son crâne et sa crinière lisse rabattue sur un visage caché, elle ne la lâchait pas, souhaitant la brûler par ces yeux si insistants.

Aucun contact. Rien qu'un appel. Une bouteille à la mer.
Ballottée par ses maux, l'autre la recevrait-elle?


Fiouu~ Désolée pour ce petit retard, et pour cette réponse qui brasse beaucoup d'air et de mots pour pas grand chose... Je tenterai de faire mieux la prochaine fois °°
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Fûu Koshi


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MessageSujet: Re: Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Icon_minitimeVen 18 Nov - 13:52

Il est des jours où les choses semblent nous échapper. Où on a l'impression de ne plus rien contrôler du tout. Où on pense que tout l'Olympe s'est ligué contre nous pour nous faire passer une journée affreuse. Pour Candice, aujourd'hui semblait être un de ces jours-là...

Tout commença par des flash de lumières vives. Puis, plus rien pendant quelques secondes. Le trou noir. Les images vinrent après. D'abord, sa vision demeura floue pendant un bon moment : elle ne parvenait à distinguer que des tâches de couleur pâles, dont les contours semblaient brouillés. Au bout d'un certain temps, les contours se précisèrent, les tâches devinrent des formes, les formes des objets connus. Elle se trouvait au centre d'une pièce circulaire et très sombre. Vraiment très sombre. Autour d'elle, des portes. Rien que des portes à l'aspect très commun. Celle qui se trouvait juste en face d'elle avait une petite étiquette collée près de la poignée, qui mentionnait "Fûu Koshi". Cela ne lui disait rien du tout, mais sans vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait, elle actionna la poignée de porte...
Derrière, tout était noir. Perplexe, elle s'avança, juste avant de se dire que ce n'était peut-être pas une très bonne...

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhh !!!!!!

Candice tomba dans le vide en poussant un hurlement de détresse... que la réelle Fûu Koshi ne put entendre car, rappelons-le, tout se passait à l'intérieur de sa tête.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhh !!!!!


Elle n'en finissait pas de tomber. Devant elle défilaient d'étranges images, visions psychédéliques et angoissantes.
Une silhouette féminine aux longs cheveux châtains lui tournait le dos : allongée à ses pieds se trouvait une autre personne, qui semblait être prise de convulsions. La silhouette s'écarta un peu du corps allongé par terre, laissant apparaître une immense flaque de sang. Les convulsions avaient stoppé. La personne, de toute évidence, était morte. La jeune fille qui se tenait devant le cadavre se tourna alors vers Candice, le sourire aux lèvres. Un immense sourire qui se transforma bientôt en un rire irrépressible, sonore et effrayant. La fille la regardait, intensément. Elle semblait vouloir la transpercer de son regard. Candice se boucha les oreilles et ferma les yeux très fort, pour ne plus rien voir, pour ne plus rien entendre.
Quand elle les rouvrit, elle se trouvait dans un couloir du Cinderella, agenouillée sur le sol, ses longs cheveux blonds masquant entièrement son visage. Jusque-là, elle avait gardé les yeux dans le vague, pas du tout concernée par le monde extérieur. Mais dès qu'elle fut revenue à la réalité, elle se sentit observée. Son front était plus brûlant que jamais. Doucement, elle leva la tête. Les mèches de cheveux lisses qui recouvraient ses yeux retombèrent sur ses épaules.

Leurs regards se croisent pour la première fois.
Echange fugace.
Echange parfait.

Elle n'a jamais vu cette fille auparavant. Pourtant, elle sait, elle sent qu'elle la connaît mieux que n'importe qui. C'est cette lueur dans ses yeux, c'est ce regard brûlant... c'est la fille de son "hallucination". Celle qui se trouvait face au corps gisant sur le sol, et qui riait. Cette fille est une tueuse, mais Candice n'y pense pas. Ce n'est pas important pour le moment. Pas important du tout.
***
Le temps passe. Des minutes, des heures... ? Candice n'en sait rien. Elle est en fait totalement déconnectée de la réalité. Son front la brûle toujours, mais la douleur est moins aiguë... peu à peu, elle reprend ses esprits, et repense à ce qu'elle vient de vivre.

Etait-ce juste la fièvre ? A-t-elle réellement eu une vision ? Et la fille... ?
Soudain inquiète, Candice relève la tête. Non, elle n'a pas rêvé, la passagère inconnue est toujours là, assise à côté d'elle.

-Il faut partir.

Doucement, Candice se relève en s'aidant du mur. Surtout, ne rien laisser paraître de son trouble. Il est trop tôt pour en parler. Elle n'a pas envie de parler de ce qu'il vient de se passer. Même pas à elle. Elle n'ose plus la regarder, de peur que rien ne se produise. De perdre le lien. Alors, il faut agir comme si rien ne s'était passé. Comme si elle n'était jamais tombée par terre, comme si la vision n'avait jamais existé, comme si leurs regards ne s'étaient jamais croisés.

-Kevin va revenir, explique-t-elle simplement. Vous devriez ne pas vous attarder ici.


Candice se tait quelques secondes, puis reprend, tout en faisant bien attention à ne pas la regarder.

-La prochaine fois, je ne pourrai pas être aussi indulgente. N'oubliez plus votre Pass, Mademoiselle.

Et elle se sent presque une boule à la gorge de devoir lui dire des choses aussi inintéressantes.
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MessageSujet: Re: Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Rien qu'une petit rhume... [starring Candice & Fûu] Icon_minitimeMar 10 Jan - 12:03

La belle inconnue avait parlé. Fûu s'empressa d'oublier ce qu'elle avait dit.
Non pas qu'elle ne voulait pas écouter ses conseils - et encore, si elle les avait écoutés, elle ne les aurait certainement pas suivis, juste pour la forme: partir parce qu'un foutu Kévin allait pointer le bout de son gros nez crasseux? Quelle idée! - mais elle souhaitait juste oublier qu'elle avait parlé.

Parce que sa princesse inconnue aux cheveux roses était aussi muette. Et les muettes ne parlent pas.
Elle, elle avait décidé de ne jamais ouvrir la bouche devant la belle. Et elle s'était dit que ce n'était pas grave si elle n'entendait jamais le son de sa voix.
Alors, elle ne le connaîtrait jamais. Voilà.

Mais l'autre ne s'arrêterait sans doute pas à si bon compte. Elle lui demandait de s'en aller, tenait-elle vraiment à la sauver des griffes de l'horrible controller qui l'avait dans le collimateur? Soit, mais elle se ferait embarquer avec.

Passagère fraudeuse - ou pas... - en cavale avec contrôleuse muette traversaient les wagons comme le lapin pressé parcourt le Pays des Merveilles. Mais elles, elles n'étaient pas en retard à leur rendez-vous: elles y étaient déjà. Un rencart impromptu entre les deux presqu'inconnues, une entrevue désintéressée.

Parce qu'elles aimaient se retrouver entre quatre yeux. Fûu, en tout cas. Que la foule, la distance, les obstacles en tous genres les séparent, toujours leurs regards se sautaient l'un à la gorge de l'autre, lui tirant un sursaut de surprise et une lueur de contentement. Leurs yeux aimaient se voir. Alors pourquoi pas leurs chemins se croiser, pour une fois? Jusque là, les contacts à distance, furtifs et mystérieux, leur avait suffi. Mais la blafarde n'était pas contre l'idée d'un rapprochement, si l'on écorchait pas trop le mystère qui la séduisait et la tenait en haleine à chaque fois qu'elle déambulait dans les quelques wagons où elle avait eu l'occasion de saisir le regard de la Belle. Puisque Hasard, Bonne Fortune et Mauvais Sort - non pas qu'elle y croie, mais il faut bien leur donner un nom - avaient joué avec elles comme avec des aimants, d'abord les empêchant se s'approcher, de se toucher, puis leur permettant de se retrouver, presque en se heurtant, puisqu'elle avait maintenant ses longs doigts blancs noués autour du poignet de l'Inconnue, elle ne comptait pas se faire écarter de sitôt, quitte à sortir des sentiers battus.
Et ceci dans le sens propre, visiblement, les deux jeunes femmes s'enfonçant de plus en plus dans les entrailles obscures du Cinderella. Pour s'être perdue autant de fois qu'elle était sortie de sa cabine, Fûu en connaissait, des recoins obscurs, mais pas ceux qu'elle arpentait en ce moment, pourtant sans relâcher l'allure, même si la foule et la menace de l'affreux Kévin avaient disparus depuis longtemps. Finalement, lorsqu'elle en eut marre de mentir à sa compagne par sa démarche assurée dans ce milieu inédit, la Kuragari lâcha son otage, s'arrêta, se retourna.

Les regards se heurtèrent encore... S'enfuirent. C'est vrai, et Fûu l'avait redouté tout le temps qu'elles marchaient vers ce lieu: l'inconnue jouait l'amnésie à propos de leurs rencontres muettes précédentes. Elle ne pouvait que feindre, l'espagnole en était convaincue: l'oubli était impossible pour ce genre de souvenirs. Et les gens n'ont même pas besoin d'être intéressants pour qu'on se souvienne de leur regard. Même elle, dont les années qui avaient précédé son état de cadavre vivant et tueur se perdaient dans un brouillard inextricable, se rappelait tous les iris qui s'étaient posés en face des siens, et la lumière particulière qu'ils lui avaient renvoyée, sinon la moindre étincelle qui les avait traversés. Impossible que sa Belle ait oublié la Bête qu'elle était, brute qui se faisait fleur lorsque ces yeux venaient à elle. Une fleur un peu fânée et sans plus de feuilles ou de beaux pétales pour adoucir la vue ou le toucher de ses épines empoisonnées, non pas vulnérable, mais simple, et non pas fermée comme un bourgeon. Impossible qu'elle ne se souvienne pas de son regard, fut-il vide, terne ou trop avide. Impossible.

C'est pourquoi Fûu décida de faire la seule chose qu'elle jugeait pouvoir lui rendre la mémoire: elle revint vers elle, en face, arrêtée à quelques centimètres à peine, son corps droit et immobile, et elle la regarda. Fixement, comme elles en avaient l'habitude, mais tellement plus proches, que cela donnait le tournis. Les yeux grands ouverts, elle ne cillait pas, attendant une réponse positive dans les iris d'argent.
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Fûu Koshi


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