Citation :

Jesper Pederson « Lament Of Innocence » ©Sonic Syndicate

« Je les haie ... »

Alors, pourquoi s'acharner à les lui faire accepter ? Elle ne comprenait pas, elle ne décelait pas d'où pouvait venir un tel désir et une telle obsession. Qu'avait-elle fait pour qu'on s'intéresse tant à ses pensées ? Tout ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle cherchait était la solitude et la froideur du cœur abandonné, alors, à quoi bon essayer ? Une flamme éteinte ne peut être ravivée – mais ça, il ne semble pas le savoir, Jesper. Il la suit, la poursuit, afin de la comprendre, de la cerner. Il l'ennuie – cet attrait, cette attention et toute cette gentillesse à pouvoir en tartiner, elle n'en veut pas. Elle s'en est défaite au cours de son passé et ce pour une bonne raison. Le bonheur des uns fait le malheur des autres et sa douleur, malgré qu'elle ait été habillement et froidement mise de côté, demeure entrouverte sur un profond précipice dont elle ne peut se permettre d'en redécouvrir l'ouverture. Cependant, et contre toutes ses réticences, il reste là. Chaleureux sentiment qui la rend si malade. Migraines sur migraines, c'était si compliqué. Que faire ?, comment réagir ? Elle ne voulait pas de sa compassion mais un regard qui devient habituel ne peut s'oublier aussi facilement.

« Et je les haïrai, toujours ... »

Hop, comme convenu je viens pour un lien !
Donc j'ai vu que tu recherchais


Citation :

"Une personne qui ne l'aime pas. Parmi les Second Class' ou bien Waiters si possible. Seulement, lors du dernier conflit, il lui a sauvé la vie. Ou bien un bras, une jambe qui était gravement blessé, à vous de voir. Ainsi, il lui serait redevable en quelque sorte et ils pourraient apprendre à se connaître. Au début, ce serait très difficile mais au fil de temps, ça pourrait se dénouer ^^"


Alors personellement je peux plutôt te proposer que Drathir te déteste, parce que tu lui as sauvé la vie justement. Elle t'es redevable (ce qui la fout vraiment en rogne, étant donné qu'elle serait incappable de simplement remercier quelqu'un) ce qui expliquerait la haine au départ. Et par la suite - même si ça risque d'être galère - ça peut toujours évoluer en lien plus positif étant donné que tu es un 2nd class et que Drath' peut finalement passer outre le fait que tu lui as sauvé la vie =)

A toi de me dire si ça te va.

Ce qui risque de l'énerver encore plus xDD
Hop, de mon côté le lien est rédigé. Hésite pas à m'envoyer un mp si jamais quelque chose ne te conviens pas. =)

Elle venait de monter à bord, Fûu. Elle ne savait pas trop où elle allait, mais elle savait qu'elle est perdue, et surtout, surtout qu'elle n'avait aucune envie de tomber dès le début sur cette bande d'abrutis qui l'avaient invitée à bord. En fait, elle espérait sans trop se le dire qu'ils avaient eu le temps de crever au fin fond d'un wagon avant qu'elle ne monte. Seulement, avec sa chance habituelle, c'était loupé d'avance: bien entendu elle en croisa un sur son chemin. Et, quelques minutes et du blabla plus tard, il s'était retrouvé par terre, pris par surprise par une Fûu excédée par sa poisse.

Infirmerie. La pièce avait l'air déserte quand elle y entra, ce qui ne l'empêcha pas de se décharger de son fardeau sur le premier lit venu et d'en profiter pour poser ses affaires et se reposer un peu. Oui, elle avait ramené le Kuragari plutôt que de le laisser au milieu du passage... Et elle allait partir lorsque la porte s'ouvrit sur un rouquin borgne aux cheveux longs. En la voyant, un marmonna une vague excuse sur le fait qu'il y avait eu un blessé, ailleurs, blabla. Fûu n'écoutait pas trop, après tout elle n'était pas agonisante, elle réfléchissait juste à comment elle allait rejoindre sa chambre. Comme un habitué des lieux, l'autre se mit à jauger l'abruti endormi du regard, attendant probablement qu'elle lui dise ce qu'il s'était passé. Elle se contenta d'un franc "Il m'énervait, il croyait qu'il allait faire ami-ami parce qu'on porte le même tatouage." C'était aussi la raison pour laquelle elle l'avait ramenée, soit dit en passant. Elle n'était pas encore complètement inhumaine malgré tout, et un certain égard pour son gang subsistait chez elle. Cette excuse fit froncer les sourcils de l'inconnu, mais il ne s'attarda pas là-dessus. Ce n'était pas comme si elle avait tenté de le tuer non plus. Juste une petite altercation, sûrement.

Alors qu'il s'occupait des plaies de l'homme, Fûu s'étant un peu amusée avec sa nouvelle arme, l'infirmier brisa le silence qui s'était installé: apparemment, il savait déjà qui elle était. Comment ça? Simplement parce que cet abruti, là, sur le lit, était déjà venu une ou deux fois, et qu'il n'avait pas tenu sa langue, révélant quelques petites choses sur ses activités avant de monter dans le train, et l'arrivée prochaine d'une nouvelle petite chasseresse de leur clan. Le coup du tatouage avait du le faire tilter.

Sur le coup, ce constat avait grandement énervé Fûu, qui sans directement montrer sa rage se leva quand même vivement pour partir avant d'être prise de l'envie d'achever le blessé. Sur le point de ramasser ses affaires cependant, elle demanda deux-trois info pratiques à ce "Jesper", tant qu'elle y était. Genre pour retrouver son chemin jusqu'à son wagon.
Ca avait fini en une plus ou moins longue conversation sur le Cinderella et ses occupants.

Aujourd'hui... Eh bien que dire, sinon que c'est sans réticences que la demoiselle va faire soigner ses bobos occasionnels chez le borgne. Comme un signe de sa reconnaissance pour toutes les sortes de services qu'elle avait pu lui demander (si on ne fait pas confiance à qui est censé vous soigner, à qui le ferait-on?), elle ne l'envoyait jamais paître comme elle pouvait le faire pour d'autres, ou alors en cas de mauvaise humeur mortelle. Néanmoins sa première rencontre intéressante à bord ne dérogeait pas à sa règle d'or: pas de confidences. Lorsqu'il allait trop loin, elle se taisait, juste. Elle devinait que c'était la même chose pour lui (il y avait certains points où lui aussi n'était pas très causant), qu'il comprenait donc cette alerte qui lui disait qu'il avançait en terrain miné. D'ailleurs, c'était peut-être cette ressemblance implicite qui dirigeait son appréciation de la personne. En fait, sans qu'elle se l'explique, sans même chercher à se justifier, elle songeait presque à Jesper comme à quelqu'un de sa meute.

Presque.
Mais c'était déjà beaucoup.